CONSTRUCTION DE
L'ÉGLISE

L'église, l'ancien presbytère
et la vielle salle paroissiale
IL y a
cent ans, nos ancêtres étaient à nous construire une nouvelle
église. Ils l'ont pratiquement bâtie de leurs propres bras. Pendant
cette période, on bâtissait des églises un peu partout dans
l'Acadie. La paroisse de Rogersville venait juste de s'en construire
une vers 1888. La paroisse d'Acadieville grandissait et elle venait
juste de recevoir son premier curé résident; la petite église
n'était plus convenable.
Père
André Bérubé mentionne pour la première fois dans son journal une
nouvelle église pour Acadieville lors des discussions concernant la
construction du presbytère le 17 novembre 1889. Il avait aussi fait
la rencontre de l'architecte Bernier en juillet 1889. M. Bernier
était de la maison d'architectes Bernier et Giroux de Montréal. Les
plans préliminaires, dont la paroisse possède une copie, sont de
cette maison d'architectes. Le sujet de l'église réapparaît dans son
journal 21 mars 1892 lors d'une visite avec l'évêque de Chatham, Mgr
James Rogers.
[Lundi, 21
mars 1892.] Je pars pour Chatham. Le voyage est long car il n'y a
pas de chemin. Mgr est bien de bonne humeur.
[Mardi, 22
mars 1892.] Mgr. approuve les plans de l'église d'Acadieville.
Le
dimanche suivant P. Bérubé se presse d'en discuter avec les
paroissiens...
[Dimanche,
27 mars 1892.]D. Assemblée de la paroisse pour bâtir l'église de
l'Acadieville. Les gens ont paru bien disposé à bâtir; cependant
Sylvain Barrieau s'est montré le même avec 4 autres comme lui.
Nous
savons bien qu'un tel projet ne se fasse pas sans prières. C'est
pourquoi le 7 avril 1892 on célèbre une grande messe pour le succès
de l'entreprise:
[Jeudi, 7
avril 1892.]
Grand-messe pour implorer la protection de la Ste Vierge pour la
construction de l'église. Plusieurs personnes présentes.
Puis on
se remet au travail quotidien de la ferme. Durant l'été 1892, on
déplace le chemin qui passe près de l'église. Père Bérubé n'est pas
d'accord du tout avec l'idée et traite les gens, responsable pour ce
changement, de destructeur de la paroisse. Il n'est pas clair si le
nouveau chemin en fut la cause, mais au mois de juillet 1892 il
démolit une petite grange située du coté nord du ruisseau.
A
l'automne 1892, Père Bérubé déménage à Acadieville et Saint-Ignace
devient une mission. Pour déménager, il eut de l'aide des
paroissiens d'Acadieville:
[Mardi, 11
octobre 1892.] 9 voitures d'Acadieville sont venus me chercher du
ménage. Némoire Pineau, Urbain C. Daigle, Bonaventure Goguen,
Clément Daigle, Sébastien Babineau, David Roach, Célestin et Fidèle
Daigle, Jacques Goguen, Charles Mazerole, pour les vaches: Jos
Vautour et Georges Goguen.
[Mercredi,
12 octobre 1892.] Deux autres voitures Aimé Maillet et Etienne
Goguen. Je quitte moi-même Saint-Ignace pour résider à Acadieville.
Le 19
octobre, il écrit qu'il reçoit le courrier au presbytère. Et, enfin,
on se met à faire des choses concrètes pour la construction de
l'église. Quelque part dans le village, il ne dit pas où, on
commence à casser de la pierre pour l'église ( 24 au 31 octobre
1892). Au mois de janvier 1893, Sébastien Babineau et son frère
transportent sur le terrain de l'église les pierres pour la
fondation de la nouvelle église. Ce travail se continue tout
l'hiver. Il faudra attendre jusqu'au mois de juillet 1894 avant de
lire autre chose sur la construction dans le journal du curé.
On
commence à creuser la fondation le 10 juillet 1894 et ce travail
dure jusqu'au mois de septembre. Le 23 et 24 août, on déménage
l'église (la chapelle) de son site à son nouvel emplacement. On
comprend ici qu'ils ont déménagé la vieille église sur la nouvelle
fondation. Père Bérubé ne dit pas où elle était avant, mais on croit
qu'elle se trouvait à son emplacement original du coté nord du
ruisseau. Voici quelques extraits de son journal:
[Mardi, 10
juillet 1894.] On à commencer à creuser les fondations de l'église.
[Mardi, 17
juillet 1894.] Continuation des fondations de l'église.
[Jeudi, 23
août 1894.] Nous avons levé l'église de sa place et commencé à la
faire rouler vers sa nouvelle place.
[Vendredi,
24 août 1894.] Nous avons rendu l'église à sa place à 6 heures du
soir.
[Samedi,
25 août 1894.] Nous avons ôté les rouleaux sous l'église et nettoyé
le tour de l'église.
[Vendredi,
28 septembre 1894.] Pierre Daigle a terminé les fondations de la
nouvelle église.
Pierre
Daigle était un maçon de Saint Louis de Kent. Il fut à Acadieville
du 21 août au 28 septembre 1894.
Durant
l'hiver et le printemps de 1895, les ouvriers travaillent à couper
et à équarrir le bois pour la charpente de l'église. Le 22 août ils
commencent à placer les échafauds. Deux jours plus tard Père Bérubé
écrit:
[Samedi,
24 août 1895.] On a mis deux poteaux debout de la nouvelle église.
[Lundi, 26
août 1895.] Continuation du levage de l'église- ça va bien.
[Mercredi,
28 août 1895.] On a un tiers de l'église de levé.
[Vendredi,
30 août 1895.] On a les deux tiers de l'église deboute.
Puis le
travail continue durant le mois de septembre jusqu'au grand jour où
Mgr James Rogers bénit la pierre angulaire, soit le 24 septembre
1895. Voici les notes du Père Bérubé sur le sujet.
[Lundi,
23 septembre 1895.] 18 voitures sont allées au devant de
monseigneur. M.M. le curé Pelletier de Saint-Louis et Fidèle
Babineau étaient présents. Après le dîner M M. Pelletier et Babineau
ont entendu les confessions des enfants.
[Mardi, 24
septembre 1895.] Mgr. a confirmé 68 enfants et béni la pierre
angulaire de notre nouvelle église. Mgr nous a quitté à 6 heures du
soir.

L'intérieure de l'église
avant les rénovations
La fête
terminée le travail reprend. Il faut remarquer ici que lors de la
bénédiction de la pierre angulaire il n'y avait que la fondation et
le corps de l'église de construit. Il n'y avait pas de toit, de
fenêtres et de clocher. Le 22 octobre 1895, les combles étaient en
place et on avait commencé à plancher la couverture. Les travaux se
continuent ainsi jusqu'au 19 novembre puis ils cessent pour l'hiver.
Durant
l'hiver on coupe encore du bois pour l'église, entre autres du bois
pour le bardeau et pour les châssis. Imaginez-vous le nombre de
bardeaux il a fallu pour couvrir les murs et le toit d'un si grand
édifice. Pour les plus jeunes, il faut mentionner qu'autrefois on
utilisait le bardeau de cèdre pour couvrir les toits affin de les
protéger contre la pluie. Fidèle Daigle prend une place importante
comme charpentier à l'église.
Voici
d'autres notes du journal du curé bâtisseur:
[Jeudi, 26
mars 1896.] Pierre [Bérubé] et Félix [Landry, le servant] sont allés
hâler du bois de bardeaux pour l'église et ils ont tout terminé.
[Samedi,
28 mars 1896.] Les hommes hâlent du bois de pin au moulin pour faire
les châssis d'église.
[Lundi, 30
mars 1896.] Les hommes ont hâlé des billots au moulin pour les
châssis d'église.
[Samedi
Saint, 4 avril 1896.] Beaucoup de monde à l'église. Fidèle Daigle
est allé chercher du bois pour faire les caps extérieurs des
châssis.
[Mardi, 14
avril 1896.] Arrivée de Romain Dugas pour aider à Fidèle Daigle aux
travaux de l'église.
[Mercredi,
15 avril 1896.] On a commencé à placer les tringlages de l'église et
aussi à placer les échafauds.
[Jeudi, 16
avril 1896.] J'ai placé le premier bardeau sur l'église neuve.
[Vendredi,
17 avril 1896.] On a terminé les échelles pour l'église.
[Vendredi,
24 avril 1896.] On a terminé de placer le bardeau sur un coté de la
couverture d'église.
[Mardi, 28
avril 1896.] Nous avons commencé à peinturer l'église.
[Mercredi,
29 avril 1896.] Le bardotage d'église va bien.
[Mardi, 12
mai 1896.] Fidèle part ce soir pour aller forger chez Honoré Landry
à Saint-Louis.
Il faut
s'arrêter ici pour mentionner une tragédie survenue dans la
paroisse. Le 17 mai, le moulin de Némoire Pineau, qui a tant
contribué à la construction de l'église et du presbytère, passe au
feu. Cet incendie qui dura plusieurs jours fit beaucoup de ravage le
long de la rivière. Beaucoup de gens ont perdu leur bois qui était
soit au moulin, soit encore dans la forêt. Le pont de la rivière au
moulin Pineau fut aussi détruit. Ce feu se rendit même jusqu'à
l'église. Père Bérubé dit dans son journal qu'il a brûlé au moins
trois cent lisses. Au moulin, la paroisse perdit près de 200$ de
bois. Le 22 mai le feu avait diminué.
Le
travail reprend à l'église. Au mois d'août 1896, on se prépare à
célébrer l'Assomption à Acadieville avec un pique-nique et la
première messe dans la nouvelle église. Un article publié dans
L'Evangéline
au mois de juillet 1896 dit: "Les travaux de la nouvelle église
avancent rapidement, la couverture s'en va terminée et on pense de
pouvoir y chanter la première messe le jour de notre fête nationale.
Double motif pour les étrangers de nous rendre visite ce jour-là."
Voici les notes du curé au mois d'août 1896.
[Mercredi,
12 août 1896.] Nous avons eu trois journées chaudes. On a terminé
l'ouvrage commencé hier, placé l'autel dans l'église neuve.
[Jeudi, 13
août 1896.] Grande préparation pour le pique-nique.
[Vendredi,
14 août 1896.] Pique-nique. Arrivée de M. le curé Pelletier. Peu de
monde aujourd'hui, mais tout va bien.
[Samedi,
15 août 1896.]. Après ma messe j'ai béni l'église neuve. M. le curé
Pelletier a chanté la grand- messe (C'est la première messe dites
dans la nouvelle église) et donné le sermon de circonstance. Il y a
un grand nombre de personnes sur le terrain. Départ de M. le curé
Pelletier.
Voilà,
c'est fait, Acadieville à une église neuve. Le 15 août 1896, les
voûtes à l'intérieur n'étaient pas encore construites, l'autel
utilisé devait être celle de l'ancienne église, le sanctuaire
lui-même n'était pas fini. Le 23 août 1896, Père Bérubé note dans
son journal:
[Dimanche,
23 août 1896.] Grand-messe, sermon, vêpres et chapelet. J'ai célébré
la messe pour la première fois dans l'église neuve.
Le 6
septembre, Père Bérubé fait la première vente de bancs pour la
nouvelle église. Il écrit qu'il en a vendu 84. Puis le travail
reprend sur l'église. En octobre 1896, on travaille à la cheminée et
on lève une partie de la tour. Puis tout semble s'arrêter pour
l'hiver. Au printemps, le 22 mai 1897, M. Clément Daigle, un des
fondateurs d'Acadieville, meurt. C'est chez ce M. Daigle que Mgr
M.-F. Richard avait invité les gens à construire la première église
en 1873. Les paroissiens ont été très touchés par sa mort, comme on
peut le constater par les notes du curé:
[Lundi, 24 mai 1897.]
Sépulture de Clément Daigle. C'est la plus grande assistance de
monde vue depuis que je suis à Acadieville.
En
juillet 1897, on commence à travailler sur le clocher. De ce que
l'on peut comprendre dans les notes du Père Bérubé, on aurait
construit la flèche du clocher à terre ou bien couchée sur des
échafauds sur le toit de l'église. On y aurait placé la croix et la
boule avant de la monter en l'air. Il ne nous explique pas la
méthode exacte utilisée, mais le déroulement des événements nous
montre bien qu'on ait placé la croix et la boule avant de monter la
flèche. La croix a été construite par Fidèle Daigle qui a tout
probablement eu de l'aide de M. Honoré Landry de Saint-Louis. Père
Bérubé mentionne dans son journal que Fidèle allait forger chez
Honoré Landry.
Voici
le déroulement des activités à partir du 24 juillet 1897:
[Samedi,
24 juillet 1897.] On a placé la croix sur le clocher.
[Lundi, 30
août 1897.] Arrivée de Jim Mazerole pour souder la boule du clocher.
[Mardi, 31
août 1897.] Départ de Jim Mazerole
[Lundi, 6
septembre 1897.] Préparation pour lever la flèche d'église.
[Mardi,7
septembre 1897.] On a levé la flèche d'église. Un des grands
morceaux a tombé du haut de la tour.
[Samedi,
18 septembre 1897.] On a bien travaillé à la flèche d'église.
Au mois
de septembre 1897, Père André Bérubé fête le dixième anniversaire de
son arrivée dans la paroisse. M. Abraham Pineau lui lit une adresse
et on lui présente une bourse. Petit à petit, on voit arriver les
statues commandées pour l'église. La première mentionnée est celle
du Sacré-Cœur de Jésus. Elle arrive par train le 28 octobre 1897 et
le curé la bénit le 2 novembre. Puis arrivent les personnages de la
crèche de l'Enfant Jésus le 13 décembre 1897. Le 7 mars 1898, Père
Marcel- François Richard bénit la statue de sainte Anne. Cette
statue fut donnée par Mme Joseph Gallant (Sylvie LeBlanc). Le
premier avril 1899, le samedi saint, Fidèle Daigle place sur le
maître autel la statue de l'Enfant-Jésus de Prague. Le 29 avril 1899
la paroisse reçoit la statue de saint Joseph et le 8 juin celle de
la sainte Vierge. Celle-ci est placée le 13 juin 1899. Le 16
novembre 1900 on place la statue de saint Antoine. Revenons à la
construction de l'église. Le 24 mars 1898, Père Bérubé mentionne
qu'il travaille à fabriquer les devants d'autel. Il y travaille
pendant trois jours à faire deux devants. Le 12 avril 1898, il
commence des travaux à la vieille église. (C'est la partie qu'on
appelle maintenant la chapelle, la partie arrière de l'église.)
Voici quelques notes du curé:
[Mardi, 12
avril 1898.] Nous avons commencé à travailler dans la vielle église
pour en faire une sacristie convenable.
[Mercredi,
13 avril 1898.] Même ouvrage qu'hier.
[Jeudi, 14
avril 1898.] Encore des travaux dans la sacristie.
[Vendredi,
15 avril 1898] On construit le vestiaire.
Les
travaux se continuent comme ça le reste du mois. Le 27 du mois
d'avril 1898, on commence à lever la couverture de la vieille
église.
[Mercredi,
27 avril 1898.] Nous avons commencé à lever la couverture de la
vieille église. La pesanteur à notre grande surprise, était si
grande que les palans ne voulaient pas fonctionner. Enfin les
moulins à souches nous donnent espérances pour demain. 50 hommes de
présent.
[Jeudi, 28
avril 1898.] Nous avons repris notre ouvrage d'hier avec trois
moulins à souches et un palan. Nous avons réussi à lever le toit de
neuf pieds et terminé le tout ce soir même.
[Vendredi,
29 avril 1898.] Nous avons entouré notre chapelle en planche.
[Samedi,
30 avril 1898.] Divers ouvrage à la chapelle.
Le mois
de mai se passe à faire des petits travaux sur l'église comme placer
le bardeau sur la partie neuve de la chapelle et laver l'église. Le
29 août 1898, on reprend le travail sur le clocher que l'on recouvre
de tôle galvanisée soudée ensemble. Pour les travaux de soudure on
engage deux soudeurs de Québec du nom de Francis Paradis et d'Ulva
LaBranche. Le plâtrage du sanctuaire de l'église commence à la même
époque. Beaucoup de gens qui ont fréquenté l'église d'Acadieville
diront qu'il n'y a jamais eu de plâtre dans cette église. C'est en
fait un secret bien conservé. Père Bérubé avait fait plâtrer le
sanctuaire en septembre 1898. C'est la partie enfoncée de l'église
ou se trouve maintenant le crucifix. Cette partie était enfoncée
plus creux vers la chapelle et c'est cette section qu'on avait
plâtrée. Plus tard, on ne sait pas quand au juste, on a construit un
autre mur en avant du mur plâtré. Il s'agit du mur où se trouve
actuellement le crucifix. Le mur original est encore visible du
grenier de la chapelle. Mais à ce sujet, retournons aux notes Père
Bérubé:
[Lundi, 29
août 1898.] Nous avons commencé à travailler à la flèche d'église.
[Mercredi,
7 septembre 1898.] Les travaux de l'église vont bien.
[Jeudi, 15
septembre 1898.] Arrivée de Francis Paradis et d'Ulva Labranche de
Québec pour couvrir le clocher de l'église et aussi de Grégoire A.
LeBlanc pour plâtrer le choeur de l'église.
[Vendredi,
16 septembre 1898.] Tous les hommes sont à l'ouvrage.
[Samedi,
17 septembre 1898.] Le plâtrage va bien. Nos couvreurs paraissent
actifs.
[Jeudi, 22
septembre 1898.] Les couvreurs ont pu souder aujourd'hui.
[Vendredi,
23 septembre 1898.] Nous avons placé le premier échafaud de la
flèche.
[Vendredi,
30 septembre 1898.] Les couvreurs ont commencé à descendre les
échafauds de la flèche.
[Samedi, 1
octobre 1898.] Le plâtreur a terminé son ouvrage et part pour
Moncton.
[Mercredi,
5 octobre 1898.] Les couvreurs ont terminé la flèche ce soir.
[Lundi, 17
octobre 1898.] Jos P. Richard et François Bordage ont plâtré le
passage d'église.
Au mois
de novembre Fidèle Daigle et Basil Barrieau ont travaillé à
l'intérieur du clocher. En 1899 et 1900, les travaux à l'église sont
au ralenti. On travaille beaucoup à la nouvelle maison des Bérubé.
On s'occupe beaucoup de la question des écoles. Ce sujet à
Acadieville est une longue histoire, même un peu compliquée à
défricher. Sans vouloir élaborer sur le sujet, disons qu'elle causa
beaucoup de désaccord dans la paroisse et que l'implantation de
nouveaux districts se fit difficilement. Le travail à l'église
reprend en 1901. Le 27 avril, Fidèle Daigle a terminé une magnifique
armoire à la sacristie. Le 9 juillet de la même année, on commence à
faire la voûte à l'intérieur de l'église. La voûte est construite de
planches achetées au Québec d'une compagnie appelée "The A. Gravel
Lumber Co, d'Etchemin Bridge" Le 31 août, Père Bérubé écrit qu'ils
ont fini le premier planchage de la voûte à la grande surprise de
tout le monde. Ce travail prend une bonne partie de l'année 1901 et
de 1902. On peinture cette voûte et tout le reste de l'intérieur au
mois d'octobre 1902. C'est là que s'arrête la partie de l'histoire
la plus détaillée de notre église. Père André Bérubé ne fait que des
petites mentions ici et là notons de petites affaires nouvelles.
Père Bérubé laisse Acadieville le 25 octobre 1904. Il reviendra
visiter la paroisse de temps à autre pour visiter ses anciens
paroissiens et sa famille. Le Père Jos E. Dutour prend la relève.
C'est lui qui termina l'intérieur de l'église. On n'a presque pas de
notes au sujet de ces travaux. Beaucoup de recherches seraient
nécessaires pour en connaître les détails. Nous savons qu'en 1913 la
construction s'achève. Les points suivants nous rappelleront les
diverses transformations que notre église a subie au fil des années.
Si des erreurs s'y glissent il nous ferait plaisir de les corriger.
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